vendredi 29 avril 2011

Saint-Louis et Podor

Je constate que ça fait un bout que j'ai pas mis une couple de photos sur mon blog, alors en voici plein!

Au Sénégal les fêtes musulmanes sont des congés fériés, mais en plus, héritage français oblige, les fêtes chrétiennes sont aussi des congés fériés. Donc, pour le long congé de Pâques nous avons décidé de se rendre à Saint-Louis pour visiter un peu cette ville dont le centre est classé patrimoine mondial de l'UNESCO.

Afin d'éviter les éternels bouchons de circulation pour sortir de Dakar, nous avions rendez-vous avec Annika et Tomo à 7h du matin à la gare routière de Pompiers pour aller négocier le prix de notre taxi « sept-places » vers Saint-Louis. On a décidé d'acheter à 4 les 7 places du taxi pour ne pas attendre le départ, mais surtout pour être beaucoup plus confortable. Un « sept-place » c'est une vieille Peugeot 505 modifiée avec une troisième rangée de sièges. Curieusement, ce sont seulement les sièges les moins confortables qui sont disponibles lorsque je veux sortir de Dakar... On a donc bien profiter de notre voyage de luxe vers Saint-Louis pour se détendre et profiter du voyage.

Annika et Tomo s'instruisent sur les attraits de Saint-Louis

Petit somme de Michael

Saint-Louis c'est très joli, beaucoup moins agressant que Dakar et beaucoup plus animé que Kaolack, pratiquement l'équilibre parfait. La ville semble moins hors de contrôle que Dakar, l'ambiance était excellente. J'ai vraiment aimé notre passage à Saint-Louis.

Photo sensible en hommage à Marina Malkova et à Daniel Ferland





Tomo nous enseigne comment prendre des photos style Japon



La ville bénéficie aussi d'une longue et belle plage sur le bord de la mer en pleine ville, encore une fois juste assez moins sale que celles à Dakar pour que le feeling soit vraiment agréable.

Même pas en noir et blanc,
juste face au soleil et à la mer
Michael adopte le style local


Mais pourquoi s'arrêter à Saint-Louis? Pourquoi ne pas faire un petit tour le long du fleuve Sénégal jusqu'à Podor? Il suffit de se trouver un guide et un « sept-places » et le tour est joué!

C'est ça un sept-places!

Le groupe et le guide devant une dune

Le fleuve Sénégal est, sur très grande partie, la frontière avec la Mauritanie, il n'y a qu'un seul pont, les autres points de passage se font à l'aide d'un bac ou de pirogues.

La Mauritanie, juste là


Le long de la route vers Podor, on arrête dans plein de petites villes et villages qui sont des témoins de la traite passée des esclaves et du commerce aurifère qui ont fait jadis la fortune des marchands français à Saint-Louis.

Dagana

Richard-Toll, cool comme nom de ville, non?


Dans ce village on a bu un liquide blanchâtre qui ne laissait
rien prévoir de bon dans l'estomac par la suite...
Malgré tout, le thé avec le chef du village
et ses 4 femmes étaient très agréable


« Le syndicat d'initiative organise également des circuits très intéressants. Ses expéditions de 2 jours le long du fleuve Sénégal [...] sortent largement des sentiers battus » nous dit notre Lonely Planet, et comment!

Elle est où la route là?

Petit arrêt devant ces énormes termitières

Degrassi - la génération sur les termites


Podor est une petite ville tranquille qui a déjà été un important comptoir de commerce et une place forte stratégique militaire. Ça fait du bien de s'éloigner du brouhaha constant de Dakar et de la côte en général.

Le quai à Podor et ses bâtiments fraichement restaurés

La Mauritanie toujours aussi proche

Fort de Podor


Des nuages!

Le soir venu on se trouve un hôtel où il restait des chambres libres, nos deux guides touristiques sont en désaccord : le routard nous annonce un hôtel qui est une agréable surprise dans le paysage hôtelier de Podor, alors que le Lonely Planet nous annonce des chambres poussièreuses pour voyageurs en manque d'option d'hébergement. Après avoir été accueillis dans la chambre par nos amis les coquerelles et par une famille de crapauds en deuil d'un de leur membre momifié dans le coin de la douche, nous sommes obligé de pencher du côté du Lonely Planet. Malgré tout, on a passer une bonne soirée qui a débuté par l'ingestion d'un beaucoup trop grande quantité de mouton à ce petit restaurent sur le bord de la route. Viande fraiche garantie! Le mouton pour la viande du lendemain attendait bien gentiment en mangeant son foin.


Sur le chemin du retour on passe par plusieurs petits villages, fait une crevaison, prend sur le pouce une enseignante désirant rejoindre un école de réfugiés et utilise ce bac assez louche qui nous a mené à bon port avec moutons et chèvres.



Finalement, retour à Dakar, ça a fait beaucoup de « sept-places » en une fin de semaine!

1 commentaire:

  1. Contente de voir que mon Routard t'est utile... ou pas. Je suis verte de jalousie!

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